Situé en région d’Occitanie, dans le département de l’Aude, le château de Peyrepertuse est une fortification dite « cathare ». Centre de l’ancienne seigneurie du Peyrepertusès (en occitan : pierre percée), il fait partie des « 5 fils de Carcassonne » avec les châteaux de Puilaurens, Quéribus, Aguilar et Termes, tous situés au sommet de pitons rocheux « imprenables ».
Une situation géographique privilégiée
De par sa situation privilégiée, à près de 800 m d’altitude, sur une crête calcaire qui sépare Rouffiac-des-Corbières du village de Duilhac, le château de Peyrepertuse domine garrigue et vignes et permet à la fois d’observer loin aux alentours et de surveiller les cols ou de communiquer par signaux avec, un peu plus au sud, le château de Quéribus.
Historique du Château de Peyrepertuse
Etant aussi vaste que l’ancienne ville de Carcassonne et le plus grand des cinq châteaux, il fut surnommé la Carcassonne céleste. Dès le début du 1er siècle av. J.-C., à l’époque romaine, le site était déjà occupé comme de récentes fouilles l’ont montré.
C’est en 806 qu’apparait la première mention du château dans l’Histoire. Alors catalan, il s’appelait Perapertusès. Dans un texte de 1020, il est mentionné comme appartenant au comte de Besalú, une petite ville catalane située entre Olot et Figueres. En 1111, il passe au comté de Barcelone puis à la vicomté de Narbonne. A partir de 1180, Alphonse II, comte de Barcelone devenu roi d’Aragon et s’émancipant de sa vassalité au roi de France, fait de la zone une frontière de facto.
En 1224, il est le fief de Guillaume de Peyrepertuse, qui durant la croisade contre les Albigeois, est excommunié car ne voulant pas se soumettre. En 1240, enfin asservit après l’échec du siège de Carcassonne, le château de Peyrepertuse devient une possession française. Saint-Louis décide, en 1242, de le renforcer en lui ajoutant, plus en hauteur sur la crête, le donjon Sant Jòrdi dont la construction s’achève en 1250-1251.
Le Château de Peyrepertuse entre dans l’Histoire
Remis en état de défense, le château fut en 1355, le refuge d’Henri de Transtamare, l’un des prétendants au trône de Castille, qui après sa défaite à Navarette, y fut caché par le roi de France Charles V. En 1542, au nom de la Réforme, le seigneur de Sérignan, Jean de Graves, s’empare du château mais est finalement capturé puis exécuté.
Avec l’annexion du Roussillon en 1658, la citadelle perd sa valeur stratégique et est déclassée en 1659, lors du Traité des Pyrénées comme place frontalière. Une petite garnison y fut conservée jusqu’à la Révolution française, lors de laquelle le château fut abandonné. En 1820, il est vendu comme Bien National, ses ruines subsistant jusqu’à nos jours. En 1950 débute la première campagne de réhabilitation du monument.
Le Château de Peyrepertuse, tourisme cathare dans l’Aude en région Occitanie
Ces ruines accueillent près de 100 000 visiteurs chaque année, c’est une visite incontournable si vous êtes dans le département de l’Aude. L’accès s’y réalise par une route qui conduit sur un parking, juste sous la falaise. Les visiteurs empruntent ensuite un chemin (d’environ 15 minutes) faisant le tour par l’est du château et y accèdent, côté nord, par l’entrée principale.