Ville au charme médiéval, Aigues-Mortes a su jusqu’à aujourd’hui conserver ses privilèges accordés par les souverains d’antan. Les regards sont vite captivés par ses remparts de 1 600 m de longueur qui cernent le centre-ville, mais aussi par les salins, ces bassins de Camargue qui virent au rouge/violet suivant le soleil et l’évaporation pour en étonner plus d’un.
Mais que nous dévoile-t-elle encore ?
Aigues-Mortes : Quand le passé devient une histoire !
Bénéficiant d’un accès direct au littoral Méditerranéen, Aigues-Mortes profita déjà de ses marais salins dès le Néolithique, mais les premières constructions de protection sont apparues vers 790, à l’époque où Charlemagne régnait. Celui-ci ordonna l’édification de la tour Matafère, dont les ruines sont actuellement enfuies dans les marécages.
Mais c’est au XIIIe siècle que fut marqué le début des véritables travaux des remparts, sous Louis IX. Les différentes tours comme celle de Carbonnière et de Constance servaient de guet et d’abris pour la garnison du roi. L’aménagement d’un port a aussi été pensé pour favoriser les échanges commerciaux. Aigues-Mortes recevait des produits de luxe, de la soie et des épices de l’Orient et exportait des draps teints de Montpellier. Grâce à cette ressource, les remparts étaient définitivement achevés sous le règne de Philippe le Hardi, fils de Saint Louis.
Si le roi jetait son dévolu sur Aigues-Mortes pour sa situation géostratégique, il en fit un choix pour les départs en Croisade. La première étant celle de 1248 et la seconde est celle pour Tunis en 1270 où il fut emporté par sa maladie.
Classés depuis 1903 monuments historiques, les remparts et les autres édifices font la fierté de la ville.
Les richesses patrimoniales d’Aigues-Mortes
C’est au cours d’une balade dans les ruelles que les patrimoines architecturaux d’Aigues-Mortes vont être découverts. La place Saint Louis est le centre historique de la cité où l’on peut admirer la statue représentative de Louis IX. Une autre statue est aussi visible au sein de l’église Notre-Dame-des-Sablons qui se distingue par ses vitraux réalisés par Claude Viallat. Mais avant de paraître sous son style gothique, l’édifice a été brûlé, transformé en caserne puis en entrepôt de sel. Le patrimoine religieux se compose également de la chapelle des Pénitents Gris construite au XVIIe siècle ainsi que de la chapelle des Pénitents blancs qui abritent plusieurs belles œuvres comme des peintures sur toile représentant des scènes religieuses et des statues.
Par ailleurs, la ville est animée d’une légende, celle du Loup Drapé. C’est en effet un cheval imaginaire dont la réputation était de guetter à la nuit tombée autour des remparts pour enlever des enfants et de les emmener sur son dos.
Une légende, sans doute pour faire peur aux enfants !
Enfin, sur le plan culinaire, Aigues-Mortes a une spécialité : la fougasse. C’est un des 13 desserts de la tradition provençale qui se mangent après le festin de Noël. La ville est aussi connue pour son vin des Sables, son asperge des sables et sa Fleur de Sel de Camargue.
Que faire à Aigues-Mortes ?
Les visiteurs peuvent découvrir Aigues-Mortes dans le département du Gard autrement, comme à bord d’un bateau! L’occasion propose la découverte des paysages sauvages de Camargue. Mais visiter à pied est aussi une bonne idée pour découvrir la flore et la faune de la région dans les marais, entre les dunes et les roselières. Le clou du spectacle reste la manade au cours de laquelle les visiteurs font la connaissance du métier d’éleveur de taureaux.